Les marais, Lisa les parcourt à pied, un carnet à la main, histoire de pouvoir noter toutes ses observations, comme ce mercredi. « J’écoute et j’observe les oiseaux, décrit la jeune femme qui fait partie du groupe ornithologie de l’association Nature 18. J’ai également un petit dictaphone parce que j’ai encore du mal à reconnaître tous les chants d’oiseaux. » Canards, hérons cendrés mais aussi foulques macroules. « On les confond souvent avec les poules d’eau. Pourtant elles ont le bec blanc. » Tout à coup la jeune femme se retourne. « C’est un héron cendré ! On rencontre de très nombreux oiseaux dans les marais. » Il suffit juste de prendre le temps de les observer. « Si les martins-pêcheurs se font rares ces dernières années, on a les grèbes castagneux, ce sont ces oiseaux à la teinte marron et à la tête rouge en été qui s’amusent à plonger très vite. Quand il y en a un en surface, généralement le deuxième est sous l’eau. »
Dans les arbres, les mésanges bleues ou à longue queue, des pinçons ou autres moineaux domestiques chantent à tue-tête. « J’ai repéré des pies bavardes ce matin. J’aime venir l’été car on peut observer les couples, la nidification. »
Il y a aussi les oiseaux de passage comme les cormorans, en route pour les lacs, ou encore les pinsons du Nord qui sont présents l’hiver. » Sans oublier les rapaces. Si, si. « Le faucon crécerelle vient chasser dans les marais. Les mulots ne font pas les fiers?! »
La liste est encore longue. Et cette jeune diplômée devrait encore sillonner longtemps ces chemins, à condition qu’elle trouve du travail dans un laboratoire d’analyse médicale de la région… Afin de ne pas trop s’éloigner de ses chers marais.
Virginie Mayet