Quelques repères pour identifier la plupart des oiseaux que l'on peut observer en hiver dans un jardin ouest-européen urbain "moyen".
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Dans un jardin en hiver
Les comportements des oiseaux dans le jardin constituent un premier repère pour les identifier : certains restent plutôt dans les arbres (1) comme la Mésange à longue queue, d'autres se nourrissent volontiers dans les mangeoires (2) comme les mésanges ou le Verdier d'Europe, d'autres restent près des buissons (3) comme le Troglodyte mignon ou l'Accenteur mouchet, et d'autres enfin se nourrissent au sol (4) comme le Merle noir ou la Grive musicienne.
Photographie : Ornithomedia.com |
Paradoxalement, en Europe de l'Ouest, on observe généralement davantage d'espèces d'oiseaux dans son jardin en hiver qu'au printemps, car les oiseaux sédentaires sont alors rejoints par d'autres venus de contrées plus nordiques, chassés par le gel et/ou l'absence de nourriture.
Bien entendu, si vous mettez à leur disposition de la nourriture et de l'eau (lire nos articles sur le nourrissage des oiseaux en hiver dans notre rubrique Conseils), la variété et les effectifs augmenteront considérablement. D'ailleurs, une grande partie d'entre eux ne viendra que si vous les attirez en déposant des graines, des miettes, des fruits et/ou des matières grasses.
Les comportements de chaque espèce sont variables, et cela peut déjà constituer une première aide pour les identifier :
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certains sont confiants et faciles à voir comme le Merle noir (Turdus merula), le Rougegorge familier (Erithacus rubecula) et le Moineau domestique (Passer domesticus);
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d'autres sont timides et restent plutôt dans ou à proximité des buissons et des plantes grimpantes comme l'Accenteur mouchet (Prunella modularis) ou le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes);
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certains préfèrent manger sur les mangeoires (plateaux, tubes) comme le Verdier d'Europe (Carduelis chloris), la Sittelle torcheport (Sitta europaea) ou les mésanges, alors que d'autres préfèrent se nourrir au sol comme la Grive musicienne (Turdus philomelos) ou le Pinson des arbres (Fringilla coelebs).
Il est conseillé d'acheter un guide d'identification avec de nombreuses illustrations, comme le fameux Guide Ornitho et des jumelles de bonne qualité (certaines sont disponibles à moins de 200 euros comme les jumelles Bynnex Altaï ou les jumelles Minox BF), voire un monoculaire que vous aurez tout le temps dans votre poche, même en ville.
Des oiseaux que l'on ne peut pas confondre
Même un débutant n'aura pas de problème à identifier les oiseaux suivants, du fait de leur (relative) familiarité et de leur abondance :
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Le Merle noir (Turdus merula) : le mâle est entièrement noir avec un bec jaune, la femelle et le jeune sont bruns avec un bec terne, mais tous ont la même corpulence et le même comportement. Cet oiseau apprécie les fruits (notamment les pommes), les miettes, les matières grasses et les déchets alimentaires disposés sur le sol à son attention.
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L'Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) : il ressemble superficiellement au Merle noir par sa taille et la couleur de son plumage, mais il est plus élancé, il se tient plus droit, son bec est plus long, sa queue plus courte, il est moucheté de petits points blancs en hiver, et il ne saute pas pour se déplacer mais marche. Il est généralement vu en groupes, ce qui n'est pas le cas du Merle noir.
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Merle noir (Turdus merula) femelle.
Photographie : Ornithomedia.com |
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Etourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) : notez (1) le bec fin et pointu et (2) les nombreux petits points blancs qui apparaissent en hiver.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Le Rougegorge familier (Erithacus rubecula).
Photographie : François Peintre |
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Le Rougegorge familier (Erithacus rubecula) : il est très facile à reconnaître avec son plastron orange, son dos marron clair et sa forme rondouillarde. Il est généralement vu seul, et il peut parfois s'approcher très près des maisons. Il ne mange pas de fruits ni de graines mais préfère les miettes, les matières grasses et les déchets alimentaires. Son chant mélancolique peut être entendu tard dans la saison.
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La Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) : c'est un petit oiseau très facile à reconnaître, avec son dessous jaune et sa calotte bleue. C'est généralement l'oiseau le plus fréquent sur les mangeoires. La Mésange bleue est très vive et remuante. Elle pousse souvent des trilles et des cris de contact aigus. C'est une acrobate qui n'hésite pas à se susprendre la tête en bas pour manger. Elle adore les graines de tournesol, et il est amusant de la voir prendre une graine, l'emporter sur une branche pour la manger puis revenir en chercher une autre. Quand elles sont nombreuses, cela devient un vrai ballet aérien !
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La Mésange charbonnière (Parus major) : elle ressemble superficiellement à la Mésange bleue, mais elle est un peu plus grande, sa tête est noire avec des joues blanches, et elle a une "cravate" noire qui se détache sur le dessous jaune. Elle est souvent moins commune et plus "calme" que la Mésange bleue. Elle raffole aussi des graines de tournesol.
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Le Moineau domestique (Passer domesticus) : c'est un passereau bien connu et familier. Il est globalement brun et gris, son bec est conique, et il est généralement vu en groupes. Le mâle est plus coloré que la femelle, avec du roux sur la calotte et le dos, tandis que la femelle est plus pâle, d'un beige uniforme.
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La Perruche à collier (Psittacula krameri) : c'est un grand oiseau entièrement vert, à la longue queue, et bruyant (sescris stridents et répétés sont audibles de loin). Le mâle a un fin collier noir. Elle est d'origine férale (échappée de captivité) et est de plus en plus fréquente dans certaines régions urbaines d'Europe, par exemple dans les banlieues de Paris, de Londres ou de Bruxelles. Elle fréquente parfois les mangeoires en hiver et se nourrit de graines.
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La Pie bavarde (Pica pica) : c'est un Corvidé de grande taille, noir et blanc, avec une longue queue, très facile à reconnaître. La pie est assez méfiante, mais elle sera attirée si vous mettez à sa disposition vos déchets alimentaires. Elle ne mange ni les fruits ni les graines.
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La Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) : familière, elle a une silhouette typique, est d'un gris-beige clair, avec un fin demi-collier. Elle se nourrit de graines sur le sol ou sur les mangeoires (plateaux). Elle est plutôt méfiante et prompte à s'envoler.
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) : notez la calotte bleue.
Photographie : Maximilian Dorsch / wikipedia |
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Mésange charbonnière (Parus major) : notez la calotte noire, les joues blanches, et la cravate noire.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Moineau domestique (Passer domesticus) mâle en plumage d'hiver : notez les zones rousses sur la calotte et le dos, et la petite bavette noire.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Moineau domestique (Passer domesticus) femelle : elle est d'une teinte plus claire et plus uniforme que le mâle.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) : notez la teinte beige pâle, le demi-collier noir.
Photographie : Ornithomedia.com |
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Perruche à collier (Psittacula krameri) mâle.
Photographie : Ornithomedia.com |
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Les espèces vert-jaune
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Si vous voyez un oiseau vert jaunâtre se nourrissant de graines, il s'agit très certainement d'un Verdier d'Europe (Chloris chloris) : il est souvent vu en petits groupes. Son cri de contact roulé est caractéristique et permet de le repérer même de loin.
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Quand il fait plus froid ou dans les zones montagneuses, un autre passereau globalement jaune mais plus discret et plus rare peut parfois fréquenter les mangeoires (il apprécie notamment les graines de tournesol), même s'il préfère manger les graines de bouleaux et d’aulnes : c'est le Tarin des aulnes (Carduelis spinus), que l'on reconnaît à sa calotte et à sa bavette noires chez le mâle, et chez les deux sexes à la barre alaire jaune et noire. Le Tarin des aulnes se nourrit parfois comme les mésanges, suspendu la tête en bas au bout des branches fines.
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Le Serin cini (Serinus serinus) est discret, mais il peut être vu toute l'année dans les jardins du sud de la France, surtout quand il y a de grands arbres à proximité : le mâle est jaune (la femelle a un plumage plus terne), a un dessous fortement strié de noir, et il est très petit par rapport aux deux autres espèces précédentes. Il est sédentaire. Il émet son chant aigu et grinçant perché au sommet des arbres ou sur les antennes.
Verdier d'Europe (Chloris chloris) :mâle notez (1) la zone jaune vif sur l'aile, et le corps entièrement jaune-vert et gris.
Photographie : François Peintre |
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Tarin des aulnes (Carduelis spinus) mâle : notez (1) le front la bavette noirs, et (2) la barre alaire jaune et noire.
Photographie : Jean Forjonel |
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Serin cini (Serinus serinus) mâle : notez les fortes stries noires sur le dessous.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Des mésanges différentes
Les débutants connaissent généralement les Mésanges bleues et charbonnières, mais d'autres espèces peuvent être vues en hiver dans un jardin, en particulier les toutes petites et très remuantes Mésanges à longue queue (Aegithalos caudatus), qui se déplacent en bandes en poussant des petits cris perçants et bourdonnants, et qui ne restent jamais longtemps. Leur plumage gris, noir et rose et leur longue queue sont très caractéristiques.
Si vous avez des conifères ou si vous habitez en montagne, une Mésange huppée (Parus cristatus), discrète et méconnue mais caractéristique avec sa huppe et son dos marron, peut parfois fréquenter votre mangeoire ou votre jardin en hiver. Contrairement aux Mésanges bleues, elle est presque toujours vue isolément.
Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus) : notez le plumage gris, noir et rose et la longue queue.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Mésange huppée (Parus cristatus) : notez sa couleur générale blanc et marron, et le dessin blanc et noir de sa tête.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Des oiseaux bruns et discrets, restants souvent près du sol
L'Accenteur mouchet (Prunella modularis) est souvent confondu avec le Moineau domestique car il est aussi globalement brun et gris, mais son comportement est différent : il se déplace souvent près des buissons et presque toujours seul. Sa tête et le dessous sont gris, les flancs sont striés de marron, son dos est brun et strié, et son bec est plus fin. C'est un oiseau sédentaire, et l'on peut le voir toute l'année (au printemps, vous entendrez parfois son chant aigu) : mais il est tellement discret qu'il passe généralement inaperçu. En hiver, il est un peu plus visible ...
On voit parfois une "petite boule" brune bougeant rapidement le long des buissons ou près des murs couverts ou près des plantes grimpantes comme le lierre : c'est le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) ! Si vous le regardez bien, vous noterez sa queue courte dressée. C'est un oiseau sédentaire, et l'on peut entendre au printemps son chant riche et étonnamment puissant pour un oiseau de sa taille ! Quand il est inquiet, il pousse des cris durs (trilles).
Accenteur mouchet (Prunella modularis) : notez (1) la tête grise, (2) le dessous gris strié de brun sur les flancs, et (3) le bec fin.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) : notez la teinte générale marron et (1) la petite queue dressée.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Des oiseaux avec des motifs pâles sur les ailes
En hiver, si l'on dispose des graines, on peut attirer des Pinsons des arbres (Fringilla coelebs), qui arrivent souvent en petits groupes. Les marques blanches sur les ailes sont visibles de loin. Si l'on regarde de plus près, les mâles sont assez colorés, avec une tête gris bleue et un dessous rose-rouille. La femelle est gris-verdâtre dessus et blanc-beige dessous. Il pousse souvent des "huit !" forts.
Certains hivers, parmi les Pinsons des arbres, il est possible de voir un oiseau plus rare, superficiellement semblable, avec également des barres pâles (jaune-rouille) sur les ailes, mais au corps orangé (notamment sur la poitrine) et noir et au croupion blanc : c'est le Pinson du Nord (Fringilla montifringilla). En hiver, son bec est pâle.
Encore plus rare et surtout plus discret, qui s'approche rarement des jardins sauf quand il n'y a plus rien en forêt, voici le Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes) : sa couleur est globalement beige-gris-orange, il a aussi une zone blanche sur l'aile (bien visible en vol), mais il est plus gros que le Pinson des arbres, son puissant bec est bien visible, et il a un masque et une petite bavette noirs.
Pinson des arbres (Fringilla coelebs) mâle : notez la calotte grise, et les zones blanches sur l'aile.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Pinson des arbres (Fringilla coelebs) femelle : notez les zones blanches sur l'aile.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Pinson du Nord (Fringilla montifringilla) mâle en hiver : notez (1) le bec pâle, (2) la poitrine orange, (3) la tête sombre, et (4) le croupion blanc.
Photographie : Luigi Andena |
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Pinsons du Nord (Fringilla montifringilla) en hiver dans un jardin.
Photographie : Marie-Elisabeth Beaupin |
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Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes) : notez (1) le gros bec et (2) la zone pâle sur l'aile, bien visible en vol.
Photographie : Michel Priac |
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Un oiseau avec une tête rouge et une zone jaune très visible sur l'aile
Le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) est sûrement l'un des plus beaux passereaux européens : il se comporte globalement comme le Verdier d'Europe, mais il est beaucoup plus rare dans les jardins européens en hiver : si vous voyez de loin un oiseau blanc, marron avec une zone jaune sur l'aile qui "flashe", c'est sûrement lui ! Essayez de repérer sa face rouge, parfois peu marquante de loin.
Un passereau avec un dessous rouge-rose vif
Le mâle de Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) est un passereau unique, avec son dessous rouge-rose magnifique (la femelle a un dessous beige plus discret). Il a aussi une calotte noire, un dessus gris, une bande alaire et un croupion blanc. Il est rare et discret dans les jardins. Il mange des graines. Son cri est un doux "pyu" mélancolique qui aide à le repérer.
Chardonneret élegant (Carduelis carduelis) : notez la bande jaune très visible sur l'aile, même de loin, la teinte générale blanc et beige, et la face rouge.
Photographie : François Peintre |
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Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) : le dessous rouge vif du mâle est immanquable !
Photographie : Jonathan Wyplosz |
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Des oiseaux gris et discrets, avec du noir sur la tête, restant souvent dans les buissons
Dans les jardins du sud de la France riches en buissons, il n'est pas rare d'entendre dans les buissons des jardins des bruits de crécelle dont l'auteur est assez difficile à repérer car il reste souvent caché : c'est la Fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala), un oiseau sédentaire dans le Midi de la France, que l'on peut donc voir aussi en hiver. Le mâle est gris dessus et blanc dessous, avec le dessus de la tête noire contrastant avec la gorge blanche, et un anneau rouge autour de l'oeil, tandis que la femelle a le dessus de la tête gris (mais aussi avec un cercle rouge autour de l'oeil). Elle se nourrit d'insectes et de baies toute l'année, et elle ne s'aventure guère plus au nord que la vallée du Rhône.
Une espèce proche, la Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), reste de plus en plus souvent en hiver en Europe de l'Ouest, grâce au nourrissage. Le mâle est tout gris avec une calotte noire, la femelle est grise avec une calotte rousse. Au printemps, son chant qui fuse des buissons et des arbres est magnifique.
Fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala) mâle. Notez (1) la tête noire contrastant avec la gorge blanche, (2) le cercle rouge autour de l'oeil, et (3) les pattes claires.
Photographie : Andreas Trepte / wikipedia |
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Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) mâle. Notez la teinte générale grise et la calotte noire.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) femelle. Notez la teinte générale grise et la calotte rousse (1).
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Des oiseaux qui ressemblent à la femelle du merle et qui se comportent comme elle
Les grives ressemblent (superficiellement) à la femelle ou au juvénile du Merle noir, mais le dessous est blanchâtre strié ou tacheté de noir. Comme eux, elles se déplacent sur le sol en sautant (les étourneaux se déplacent en marchant, rappelons-le), et comme eux, elles aiment les fruits (surtout les pommes).
La plus commune est la Grive musicienne (Turdus philomelos), mais lors de certains hivers froids, deux autres espèces peuvent être repérées (très rarement toutefois) : la Grive mauvis (Turdus iliacus), qui se reconnaît à sa taille inférieure, à ses sourcils clairs bien visibles et à ses flancs orange, et la Grive litorne (Turdus pilaris) au bec à base orange, à la tête et au croupion gris et au dos marron.
Grive musicienne (Turdus philomelos). Notez (1) le dessous banc tacheté de sombre et (2) le dessus brun uni.
Photographie : Yves Dallier |
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Grive mauvis (Turdus iliacus). Notez les sourcils clairs nets et les flancs orange (bien visibles en vol).
Photographie : Olivier Thoret |
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Des oiseaux rapides qui grimpent le long des troncs
La Sittelle torchepot (Sitta europaea) est finalement assez rare dans les jardins urbains, et on la voit généralement quand les hivers sont assez froids. Comme les mésanges, elle aime les graines de tournesol mais aussi les arachides (non salées !). Comme les mésanges, c'est une acrobate, mangeant parfois suspendue la tête en bas. Mais son habitude de grimper le long des troncs, son plumage bicolore gris-bleu dessus et orange dessous et son "loup" noir attirent l'attention. Son dessous orangé est bien visible, tout comme son loup noir. Ses cris forts caractéristiques aident à la repérer.
Le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) est discret et s'approche peu des petits jardins : il recherche sa nourriture dans les anfractuosités des troncs d'arbre. Si vous avez un gros arbre , il n'est pas exclu qu'un individu s'aventure chez vous en hiver, si la nourriture devient plus rare dans les bois. Son dessus brun bariolé de marron et de blanc, ses sourcils clairs, son dessous blanc, son bec recourbé et son habitude de grimper le long des troncs sont typiques. Son chant bref est très reconnaissable.
Sittelle torchepot (Sitta europaea). Notez la posture horizontale, le dessus gris et le dessous orangé.
Photographie : André Mallen |
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Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla). Notez le dessus brun barriolé de brun et de blanc, le dessous blanc, les sourcils blancs, et le bec recourbé.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Un gros oiseau discret brun-orange, noir, blanc et bleu
En automne et en hiver, le Geai des chênes (Garrulus glandarius) se rapproche parfois des jardins et des maisons, mais malgré sa taille, il passe souvent inaperçu. Il reste en effet plutôt dans les arbres, se nourrissant des fruits des arbres (glands, samares) et se pose peu au sol. Il peut parfois s'approcher des mangeoires. Son croupion blanc et sa queue noire sont très visibles en vol. Ses cris rauques et grinçants sont typiques (il sert "d'avertisseur de danger" pour les autres animaux de la forêt).
Geai des chênes (Garrulus glandarius) : notez la teinte générale orange, et les zones bleue, blanche et noir du plumage.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Geai des chênes (Garrulus glandarius) en vol : le croupion blanc est très visible.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Des oiseaux bariolés de noir, de blanc et de rouge
Les gens connaissent généralement (de nom du moins, car peu l'on souvent vu) le Pic vert (Picus viridis), surnommé "pivert", un gros oiseau vert dessus, blanchâtre dessous, avec du rouge sur la tête (chez le mâle), qui arpente parfois les pelouses des parcs, des cimetières et des grands jardins à la recherche d'insectes. Mais deux autres pics peu connus du grand public peuvent visiter les mangeoires lors des hivers froids :
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le Pic épeiche (Dendocropos major), blanc, noir et rouge : c'est un oiseau de taille moyenne, au long bec et à la forme allongée. Ses cris aigus et métalliques (des "kik !") peuvent aider à le repérer. Son vol onduleux est caractéristique.
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le Pic épeichette (Dendrocopos minor) discret, peu connu, s'approchant peu des mangeoires et appréciant les grands arbres. Il se nourrit d'ailleurs comme les mésanges, suspendu parfois à l'extrémité des branches fines. Son plumage est aussi blanc et noir, mais il est tout petit (de la taille d'une mésange).
Pic épeiche (Dendrocopos major) femelle.
Photographie : Ornithomedia.com |
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De petits oiseaux exotiques localisés
Si vous habitez certains secteurs précis de la France, vos mangeoires peuvent aussi être visitées par trois petits oiseaux exotiques : des populations issues d'individus captifs se sont établies dans la nature dans certains secteurs de France :
dans le sud-ouest (notamment dans le bassin de l'Adour, autour de Pau), et localement dans le sud-est de la France (secteur de Nice) et de la région parisienne (autour de Montmorency dans le Val-d'Oise), des Léiothrix jaunes (Leiothrix lutea), une belle petite espèce originaire d'Asie, viennent parfois dans les jardins en hiver et profitent de la nourriture mise à la disposition des autres oiseaux. Ils sont petits, remuants, gris et jaune-orange vif avec un bec rouge.
Dans le sud-est de la France, autour de Nice, il existe une petite population de Capucins bec-de-plomb (Euodice malabarica), de petits oiseaux beige dessus, blanc dessous, avec un bec argenté et une queue noire, qui peuvent fréquenter les mangeoires en hiver.
Sur les communes de Saint-Jean-Cap-Ferrat et de Beaulieu-sur-Mer, non loin de Nice (Alpes-Maritimes), s'est installée une petite population férale d'Inséparables de Fischer (Agapornis fischeri), de petits perroquets africains à la tête et à la poitrine jaune-orange et au corps vert : ils visitent aussi parfois les mangeoires.
Léiothrix jaune (Leiothrix lutea) se nourrissant dans un jardin dans la région de Pau (Pyrénées-Atlantiques).
Photographie : Anne Rougeaux |
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Capucins bec-de-plomb (Euodice malabarica) sur une mangeoire dans les Alpes-maritimes (France).
Photographie : Mr Bridonneau |
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Inséparables de Fischer (Agapornis fischeri).
Photographie : Takashi Hososhima / Wikipedia |
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Un petit rapace au dessus gris attiré par tous ces oiseaux
Lors des hivers froids, quand les mangeoires sont fréquentées par de nombreux oiseaux, un petit rapace peut oser s'aventurer dans les jardins, même en ville : c'est l'Epervier d'Europe (Accipiter nisus). Bien souvent, vous ne verrez de lui qu'un oiseau de taille moyenne au dessus gris et à longue queue volant rapidement et déclenchant l'envol des passereaux, mais vous aurez parfois la chance d'en voir un posé sur un arbre, dévorant sa proie ou posté à l'affût : remarquez son iris jaune vif, les belles rayures rousses du dessous du mâle ou les fines rayures sombres de la femelle.
Epervier d'Europe (Accipiter nisus) mâle : notez le dessous orangé et le dessus gris-ardoisé.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr |
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Epervier d'Europe (Accipiter nisus) femelle : notez le dessous finement barré.
Photographie : Meneer Zjeroen / Wikipedia |
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